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Des métiers en pénurie pas assez valorisés

Ce mercredi, le FOREM a publié la nouvelle liste des métiers en pénurie. Actuellement, elle ne dénombre pas moins de 141 fonctions contre 126 pour l’année passée, soit 15 de plus qu’en 2021.

Tandis que certains métiers font leur apparition et d’autres disparaissent, un bon nombre n’arrive pas à couvrir leur besoin.

Le secteur le plus représenté, et qui ne risque pas de disparaître en raison de la demande sans cesse grandissante, est celui de la construction. S’en suit le secteur de l’Horeca, fortement touché par la crise sanitaire.

En parallèle, le taux d’emploi en Belgique est de 72% alors que le gouvernement de la Vivaldi s’est fixé comme objectif d’atteindre 80%. Quant au taux de chômage, ce dernier reste élevé à Bruxelles (13%) et en Wallonie (9%).

Un paradoxe donc, quand nous savons que nous avons d’une part des métiers en pénurie, et d’autre part des demandeurs d’emploi qui ne trouvent pas de boulot.

Différentes raisons peuvent expliquer ce manque d’attractivité.

D’abord, il y a le facteur pénibilité des métiers alors que les jeunes sont de plus en plus soucieux de leur qualité de vie.  

Ensuite, vient s’ajouter le manque de valorisation financière et sociale.

De plus, les métiers manuels et techniques n’ont pas vraiment une belle réputation, ce qui a tendance à décourager de nombreux jeunes à opter pour ce type de formation.

Finalement, il peut exister une trop faible différence entre la rémunération de travail et les allocations de chômage.

Différentes pistes de solutions

Face à ces enjeux, les Jeunes MR proposent différentes pistes de solutions.

La première vise à accentuer la sensibilisation aux métiers en pénurie et au fait que ceux-ci constituent des filières vers l’emploi à travers différentes campagnes de promotion, et ce que ce soit dans les écoles secondaires, l’espace public ou encore les différents organismes d’emplois.

Dans le même temps, il est important de revaloriser les métiers manuels et techniques dès le cursus scolaire. Encore trop souvent, cette filière est perçue comme une « filière de relégation ». Pour revaloriser, il faut stimuler la mise en place de stages en entreprise qui constituent une expérience enrichissante tant pour les élèves que pour les entreprises ainsi que les enseignants et favoriser une simplification législative et administrative de manière à encourager la mise en œuvre de ces stages.

Aussi, il faut orienter les demandeurs d’emploi peu qualifié vers les dispositifs de formation, notamment les formations en entreprise, et soutenir ceux qui s’engagent sur cette voie.

Par ailleurs, il faut également se questionner sur l’optimalité des organismes tels que le FOREM et oser envisager leur évaluation afin d’éventuellement revoir le système.

Dernièrement, il est à déplorer qu’en Belgique, il soit parfois plus rentable d’être au chômage que de travailler. Pour motiver à travailler, il est donc impératif d’offrir davantage de pouvoir d’achat à celles et ceux qui fournissent l’effort. Ainsi, tout comme le suggère le Mouvement Réformateur, porter la quotité exemptée d’impôts[*] à 12.000€ au lieu des 9.050€ actuels récompenserait davantage l’effort. 

Pour retrouver la liste des métiers en pénurie : https://www.rtbf.be/article/le-forem-reactualise-la-liste-des-metiers-en-penurie-quinze-nouvelles-fonctions-voici-les-etudes-qui-y-conduisent-11017192?

[*] La quotité de revenu exemptée d’impôt, ou quotité de revenus non imposables, est la partie de revenus sur laquelle le contribuable ne paie pas d’impôts. Si le total des revenus d’un contribuable est inférieur à ce montant, il ne paie pas d’impôts. Ce montant est indexé chaque année. Il augmente, notamment, si le contribuable a un ou plusieurs enfants à charge.

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