20240718-3-Image à la Une (site)

Monoparentalité en Belgique : Enjeux et Perspectives

La monoparentalité, définie comme la situation où un seul parent élève un ou plusieurs enfants est devenue une réalité de plus en plus courante dans nos sociétés modernes. En 2021, 1.289.087 personnes vivaient dans un ménage composé d’une famille monoparentale en Belgique. Ce chiffre inclut 603.830 personnes en Région flamande, 508.654 en Région wallonne et 176.603 en Région de Bruxelles-Capitale. Selon les statistiques de STATBEL, sur la composition de la population vivant dans des ménages privés en 2021, 11,3% de la population belge ferait partie d’une famille monoparentale. Ce phénomène mérite une attention particulière en raison de ses implications sociales, économiques et psychologiques.

Être un parent monoparental présente de nombreux défis. Sur le plan économique, il peut être difficile de subvenir aux besoins de la famille avec un seul revenu. En Belgique, un tiers des familles monoparentales sont menacées de pauvreté, contre environ un ménage sur cinq dans la population générale.  Les membres des familles monoparentales (41,3%) courent un risque quatre fois plus élevé que les membres d’une famille composée par exemple de deux adultes et deux enfants (9,8%).

Sur le plan social et psychologique, la monoparentalité peut entraîner un sentiment d’isolement. Les parents monoparentaux peuvent se sentir exclus ou mal compris dans une société souvent centrée sur les structures familiales traditionnelles. La recherche de soutien social et communautaire devient essentielle pour compenser ce manque de réseau de soutien immédiat. Les parents solos sont aussi plus susceptibles de faire face à des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété et le stress chronique comparativement aux parents en couple. Cette vulnérabilité est souvent exacerbée par le stress financier et le déséquilibre entre travail et vie personnelle.

Pour surmonter ces difficultés, le soutien social et les politiques publiques jouent un rôle crucial. La réduction de la stigmatisation et l’amélioration de l’accès aux services essentiels comme les soins de santé, l’éducation et le logement peuvent grandement soulager le fardeau des familles monoparentales. Par ailleurs le 11 juillet,  Georges-Louis Bouchez, président du MR, et Maxime Prévot,  président des Engagés, se sont adressés à la presse suite à l’accord de gouvernement pour la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Lors de cette dernière, le statut de famille monoparentale a été évoqué ;  « Nous avons décidé de consacrer le statut de famille monoparentale », dit Maxime Prévot. « Pour que les mamans solos et les papas solos soient mieux accompagnés par rapport à leurs difficultés. »

Ces déclarations indiquent une prise de conscience politique prometteuse. En reconnaissant officiellement le statut de famille monoparentale et en promettant un soutien accru, nos dirigeants montrent la voie vers une société plus juste. Il est crucial que cette reconnaissance se traduise par des mesures tangibles, permettant aux parents solos de bénéficier d’un soutien réel et efficace.


Sarah SCIARRABBA
Déléguée Santé, premiers secours,
pension & affaires sociales

Tu as aimé ? Alors partage

Facebook
Twitter
LinkedIn

Toi aussi, deviens membre !