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Un ministre de la culture : oui, non, peut-être ?

par tie biais d’ac)vités ludiques et d’ac)ons de sensibilisa)on. RTBF. CeJe dernière proposera une émission spé
ciale tournée dans une école par)cipante.

Récemment, dans le journal Le Soir, Georges-Louis Bouchez a évoqué son modèle politique
idéal dans lequel il n’y aurait pas de ministère de la Culture. Une déclaration qui a suscité bien des
réactions chez les lecteurs, mais également chez nos politiciens. Pour rappel, en Belgique la culture
est une compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Ministre en charge est Elisabeth
Degryse (Les Engagés). Mais un ministre de la culture est-il vraiment indispensable ? Oui ? Non ?
Mais surtout, pourquoi ?

Le ministre de la Culture joue un rôle dans la préservation et la promotion de la diversité
culturelle. En Belgique, où coexistent plusieurs communautés linguistiques et culturelles, ce rôle
semble d’autant plus important. Dès lors, le ministre de la Culture veille à ce que chaque
communauté puisse exprimer et célébrer sa culture unique, tout en favorisant le dialogue
interculturel.

Un autre aspect crucial du rôle du ministre de la Culture est l’éducation. En intégrant la
culture dans les programmes scolaires et en soutenant les initiatives éducatives, le ministre
contribue à former des citoyens éclairés et ouverts d’esprit. La culture est un outil puissant pour
sensibiliser les jeunes aux enjeux sociaux et environnementaux, et pour promouvoir des valeurs de
tolérance et de respect.

Qu’en est-il de la culture belge ? La bière, le carnaval de Binche, les marches de l’Entre-
Sambre-et-Meuse… Voilà bien des traditions qui ont le privilège d’apparaitre au Patrimoine culturel
immatériel de l’humanité. Bien que les associations locales y sont grandement pour quelque
chose, il ne faut pas négliger le rôle dans de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette dernière, avec
la participation des associations locales, a fait le nécessaire pour inscrire nos traditions à l’UNESCO.

Seulement voilà, certains considèrent que la fonction de ministre de la Culture engendre
une surcharge administrative ainsi que des dépenses superflues. Elles estiment que les ressources
financières attribuées à ce ministère seraient plus judicieusement investies directement dans des
initiatives culturelles. Mais rappelons que les subventions ne sont pas destinées uniquement aux
artistes ! Si chaque premier dimanche du mois pas moins de 160 musées francophones ouvrent
gratuitement c’est grâce à ces subventions.

De plus, certaines personnes s’inquiètent de la possible instrumentalisation de la culture à
des fins politiques. Elles redoutent que les choix en matière culturelle soient dictés par des intérêts
politiques plutôt que par de véritables exigences artistiques et culturelles.

Aussi, d’autres avancent que la culture pourrait être gérée autrement, par des institutions
indépendantes ou des organisations non gouvernementales par exemple, sans l’intervention
directe d’un ministre. Georges-Louis Bouchez fait référence aux États-Unis qui occupent une place
prépondérante sur la scène culturelle mondiale, en grande partie grâce au soutien de leur agence
fédérale dédiée. Toutefois, malgré son rôle de financement, chaque État conserve la liberté de
contribuer financièrement ou non et d’orienter sa propre politique culturelle. En revanche, dans
notre pays, les instances compétentes accordent des subventions et encouragent la diversité afin
de promouvoir aussi bien les créations contemporaines que la musique baroque.

La question d’un ministre de la Culture en Belgique est complexe et mérite une réflexion
approfondie. Il est essentiel de peser les avantages et les inconvénients de ce poste pour participer
activement au débat public et contribuer à l’avenir culturel de notre pays.

 

Mailys ROBBEN
Déléguée Culture, Médias et Sport

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