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Coup de chaud en Europe : la défense belge s’organise !

Depuis plusieurs semaines, la question de la défense et de la sécurité est au cœur de l’actualité. Plus de trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pays continue de recevoir un soutien international pour tenter d’équilibrer les forces face à l’armée russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky compte depuis longtemps sur l’aide des Européens, mais aussi des États-Unis.

Sous l’administration de Joe Biden, l’Ukraine bénéficiait d’un soutien militaire et économique conséquent, avec une dernière aide de près de 6 milliards d’euros avant la fin de son mandat. Mais avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les choses ont changé. Contrairement à son prédécesseur, Trump met l’accent sur une politique intérieure tournée vers l’Amérique avant tout. Lors d’une rencontre tendue à Washington, il a publiquement humilié Zelensky, révélant en arrière-plan un enjeu économique majeur : l’exploitation des ressources naturelles de l’Ukraine par les États-Unis. Après avoir annoncé une suspension de l’aide américaine, Trump a finalement fait volte-face en promettant de poursuivre le soutien à l’Ukraine.

L’Europe se réveille !

Face à cette incertitude du côté américain, les dirigeants européens n’ont pas tardé à réagir. Moins de 48 heures après l’altercation entre Trump et Zelensky, une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement se sont réunis pour prendre des mesures en faveur de la sécurité européenne. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a alors annoncé le lancement de ReArm Europe, un plan visant à mobiliser 800 milliards d’euros sur quatre ans pour renforcer les capacités de défense des États membres. L’objectif est double : répondre à l’urgence immédiate tout en assurant un investissement durable sur la décennie à venir. Son message est clair : « L’heure de l’Europe a sonné ! »

La défense, une priorité pour la Belgique

Dans ce contexte, la Belgique doit également revoir sa stratégie. Le gouvernement envisage d’augmenter dès cette année ses dépenses militaires pour atteindre 2 % du PIB, un seuil jamais atteint jusqu’ici. Une partie de ces fonds sera dédiée à l’achat d’équipements aériens et au renforcement des stocks de munitions. Le ministre de la Défense, Théo Francken, se retrouve ainsi à la tête d’un budget inédit, preuve que la situation géopolitique a replacé la sécurité au centre des priorités politiques.

L’accélération de ces décisions peut susciter des inquiétudes. Certains redoutent une escalade qui rapprocherait le conflit de nos frontières. Pourtant, comme l’ont rappelé plusieurs personnalités politiques, « On ne va pas voir débarquer des chars sur la Grand-Place de Bruxelles ! » Car en 2025, la guerre est avant tout… commerciale.

Une guerre économique en marche

L’un des principaux instigateurs de cette guerre commerciale n’est autre que Donald Trump. En quelques semaines, il a déclenché une série de tensions plus importantes que durant son premier mandat. Sa politique protectionniste frappe de plein fouet les relations internationales : il a imposé de nouveaux droits de douane aux pays alliés et partenaires des États-Unis, notamment le Canada, la Chine, le Japon et l’Union européenne.

Mercredi dernier, Trump a officialisé une taxe de 25 % sur l’acier et l’aluminium, une décision censée protéger l’industrie sidérurgique américaine. Mais pour de nombreux experts, il s’agit surtout d’un levier de négociation pour obtenir des concessions sur d’autres secteurs. L’Europe n’a pas tardé à réagir : dès le 1er avril, elle prévoit une riposte « forte et proportionnée », marquant le début d’un affrontement économique d’envergure.

Si la situation militaire inquiète, la bataille commerciale qui se profile risque aussi de bouleverser profondément les équilibres mondiaux. Reste à voir jusqu’où ira cette nouvelle guerre d’influence…

Position des Jeunes MR

Nos dirigeants doivent impérativement réagir face à cette situation sans précédent. Il est essentiel de rester ancrés dans la réalité, et celle-ci exige que nous suivions les décisions de l’Union Européenne, en plaçant notre sécurité au cœur de nos priorités. À ce stade, le gouvernement fédéral n’a d’autre choix que d’engager des réformes structurelles afin de mobiliser les financements nécessaires pour faire face à ce conflit. Nous devons être aux côtés de l’Europe et défendre une solidarité européenne forte, capable de répondre aux défis internationaux actuels.

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