Les Jeunes MR décryptent le discours de Georges-Louis Bouchez au Congrès de l’ALDE
Ce vendredi 24 octobre 2025, l’ALDE tenait son Congrès annuel, et pour la première fois depuis longtemps, à Bruxelles. En ouverture, Georges-Louis Bouchez y a livré un discours percutant, appelant l’Europe à sortir de sa torpeur stratégique. Un message lucide, courageux, et salué par les Jeunes MR, qui partagent cette ambition d’une Europe enfin capable de redevenir une puissance. Comme l’a résumé le président du MR : « Si l’Europe veut redevenir une superpuissance, elle doit cesser d’être une super-conférence. »
Une Europe riche en talents et en idées mais paralysée
Bouchez a dressé le constat d’une Union européenne riche en talents et en idées, mais freinée par ses lenteurs institutionnelles, ses divisions internes et une incapacité chronique à trancher : « Nous débattons, nous hésitons, pendant que le monde avance sans nous, parfois contre nous. »
Loin de tout euroscepticisme, il a défendu une Europe ambitieuse, assumant sa puissance, ses valeurs libérales et sa vision, plutôt qu’une Europe spectatrice de son propre effacement sur la scène mondiale.
De la superpuissance à la “super-conférence”
Avec une formule marquante, Georges-Louis Bouchez a illustré la perte d’ambition européenne : « En 1970, l’Europe, c’était Airbus. En 1980, Ariane. En 1987, Erasmus. En 2020… une bouteille de plastique. »
L’Union s’est transformée en championne de la norme plutôt que de l’innovation. Selon Bouchez, l’Union européenne doit cesser de confondre ambition et bureaucratie, écologie et taxation, unité et uniformisation. Il a appelé à redonner confiance à la classe moyenne, « le sang de nos démocraties », afin de raviver l’esprit d’initiative, de création et de prospérité qui fait la force du modèle libéral.
Reprendre le contrôle de notre destin
Le cœur du discours repose sur la nécessité pour l’Europe de retrouver son autonomie stratégique.
Dans le domaine énergétique, d’abord, en ne dépendant plus de la Russie ou du Moyen-Orient. Sur le plan industriel, en réduisant la dépendance à la Chine et en développant une véritable politique industrielle européenne capable de rivaliser dans les secteurs clés du futur. Enfin, sur le plan de la défense, l’Europe doit rester forte au sein de l’OTAN, mais devenir capable d’agir par elle-même.
Après des décennies de confiance naïve dans une mondialisation pacifiée, l’Europe doit affronter la realpolitik de ses partenaires et concurrents. Cette autonomie exige des investissements massifs dans l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et les énergies décarbonées, ainsi que la relocalisation de chaînes de valeur stratégiques.
Les chiffres rappellent l’urgence : en trente ans, le PIB américain a presque doublé celui de l’Union européenne et seules quatre entreprises européennes figurent parmi les cinquante plus grandes entreprises technologiques mondiales. « Quand l’Europe stagne, elle s’affaiblit. »
Des valeurs fragilisées
Mais la crise que nous traversons ne se limite pas à l’économie ou à l’industrie. L’Europe est aussi fragilisée dans ses valeurs et sa cohésion sociale. L’immigration non maîtrisée déstabilise les sociétés occidentales, alimente les tensions identitaires et nourrit les discours populistes et extrémistes.
Pour Bouchez, la menace ne vient pas seulement de l’extérieur : elle est aussi intérieure. Les démocraties libérales reculent face aux extrêmes, aux activistes intolérants et à ceux qu’il appelle les « propriétaires de la vérité », qui, en Belgique comme ailleurs, imposent leur morale et étouffent le débat.
La position des Jeunes MR : un message libéral et fédérateur
Les Jeunes MR soutiennent la vision exprimée lors de ce discours. L’Europe doit défendre ses libertés, renforcer sa souveraineté, protéger sa classe moyenne, investir dans les secteurs d’avenir et renouer avec une ambition claire : devenir une puissance mondiale respectée et influente. Nous partageons la conviction qu’il est temps d’assumer un projet européen d’émancipation, de confiance et de leadership, fondé sur la responsabilité, l’audace et la liberté.
C’est en cessant d’être une “super-conférence” pour redevenir une puissance que l’Europe pourra retrouver son rang et compter dans le monde. Plus que jamais, l’Europe doit oser la puissance.

Julien Collin
Vice-président des Jeunes MR Waremme-Hesbaye

Cédric DE BUF
Président des Jeunes MR
 
				 
															 
															 
								