Le mois de mars 2023 est marqué par l’organisation de plusieurs salons Siep[1] à travers la Wallonie. C’est une occasion unique pour les jeunes de découvrir en un seul lieu un éventail d’études et de formations qui s’offrent à eux. En effet, on trouve sur place un espace dédié à l’enseignement secondaire, supérieur et universitaire mais pas uniquement. Des zones « Emploi et formations », « International » ou encore « Jeunesse » seront également présentes.
Pour nous, c’est un moment opportun afin s’interroger sur l’orientation. Dans l’enseignement obligatoire en FWB, ce domaine d’apprentissage est à présent mentionné sous l’appellation « Apprendre à s’orienter »[2] en tant que domaine transversal du référentiel du tronc commun du Pacte pour un enseignement d’excellence. Ce référentiel sert de base aux pouvoirs organisateurs dans l’élaboration des programmes de cours qui sont dispensés dans les écoles.
Il est essentiel que, dès le plus jeune âge, une attention particulière soit portée à la notion d’orientation. En effet, à l’heure actuelle, un mauvais choix d’orientation (ou l’obligation d’un choix en fonction des résultats scolaires) peut entraîner les adolescents vers des filières qui ne leurs correspondent pas et cela peut avoir de lourdes conséquences sur leur avenir personnel et professionnel.
NĂ©anmoins, l’orientation professionnelle n’est pas uniquement liĂ©e aux rĂ©sultats scolaires. Une grande diversitĂ© de facteurs peut Ă©galement intervenir tels que le milieu familial et social, le contexte scolaire ou encore les stĂ©rĂ©otypes. Concernant ce dernier, 60% des jeunes belges disent subir des pressions pour se conformer Ă l’image stĂ©rĂ©otypĂ©e de l’homme ou de la femme (Plan International Belgique, 2022)[3],ce qui entraĂ®ne des diffĂ©rences notables en matière de choix professionnels entre les garçons et les filles. Malheureusement, les normes et les attentes sociĂ©tales l’emportent sur les dĂ©sirs des jeunes.
Dans ce contexte, trouver sa voie n’est pas une chose facile d’autant que nos besoins et nos envies changent même à l’âge adulte et que la société actuelle est en perpétuelle mutation. Les organisations de jeunesse peuvent aider dans cette démarche car leur finalité est de développer les responsabilités et les aptitudes personnelles des jeunes afin de former des Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires (CRACS).
C’est pourquoi, les Jeunes MR plaident depuis de nombreuses années pour davantage d’insertion dans le monde professionnel par des stages ou pour l’accueil de professionnels du terrain au sein des écoles. Nous pensons que les filières qualifiantes et professionnelles doivent être revalorisées et qu’il est nécessaire de favoriser l’entreprenariat. Nous souhaitons que les programmes scolaires soient pensés afin de les mettre en adéquation avec l’évolution de la société. Bien conscient que le chemin est encore long pour que chaque jeune trouve son Ikigai (Raison d’être), il est indispensable que tous les acteurs de la jeunesse leur permettent de développer des projets personnels et professionnels pour prendre une place dans la société.
[1] https://salons.siep.be/
[2] http://www.enseignement.be/index.php?page=28597&navi=4920
[3] https://press.planinternational.be/journee-internationale-de-lhomme-1911-60-des-jeunes-subissent-des-pressions-pour-se-conformer-a-limage-stereotypee-de-lhomme-ou-de-la-femme