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Les Drones : Une solution pour améliorer la ponctualité des trains en Belgique ?

La situation des transports en Belgique est préoccupante. L’année 2023 a été marquée par plus de 46 000 trains annulés, selon les données “Open source”. Ce triste constat ne cesse de se confirmer depuis 2021, avec une augmentation du nombre de trains en retard.

Malgré les promesses du ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, selon lesquelles son nouveau plan de transport de la SNCB favoriserait une offre élargie, la situation risque de s’aggraver. En effet, l’ajout de lignes pourrait accentuer les problèmes de ponctualité, déjà affectés par un matériel vieillissant et des pannes régulières.

Les retards sont causés par une multitude de facteurs, notamment des causes externes (39,1%), la SNCB (36,6%), Infrabel (19,8%), ainsi que d’autres opérateurs (4,2%). Malgré une augmentation annuelle de plus de 2,2% des retards imputables à la SNCB, la part des causes externes reste constamment élevée, atteignant en moyenne 40% au cours des trois dernières années. Ces dernières englobent un éventail de problèmes, tels que le non-respect des passages à niveau par les automobilistes, les accidents de personnes, les vols de câbles, et bien d’autres.

Face à ce tableau sombre, une solution innovante émerge : l’utilisation de drones pour surveiller le réseau ferroviaire belge. Chez nos voisins français, la SNCF a pris les devants avec la création d’une filiale dédiée aux drones, Altamétris, depuis 2017. Cette dernière est composée d’une trentaine d’experts. Ces drones ne se contentent pas de surveiller, mais ils sont également utilisés pour des missions d’inspection dans des zones difficiles d’accès, ainsi que pour analyser les risques d’éboulement et d’inondation, et recenser la faune sauvage aux abords des voies. Cette solution s’avère plus rapide et moins coûteuse que les méthodes traditionnelles.

Pourtant, en Belgique, les drones ne sont pas exploités. En 2018, un premier test a été réalisé par Infrabel sur le tronçon Ham-Sur-Heure-Nalinnes et Berzée.

Cependant, la législation belge actuelle pose un obstacle majeur à leur déploiement. Les règles strictes exigent qu’un pilote de drone reste toujours à portée visuelle et ne vole pas de nuit. De plus, la loi sur les caméras limite la surveillance par caméra mobile, sauf pour l’armée et la police. À l’époque, Infrabel se dit prêt à envisager des partenariats avec des entreprises spécialisées et de travailler en collaboration avec les autorités compétentes pour surmonter les obstacles réglementaires.

Face à cette situation, il est urgent de reconsidérer notre approche. Les drones pourraient offrir une solution viable et efficace pour lutter contre les retards dans le réseau ferroviaire belge. Il est temps de s’inspirer des exemples français et d’étudier sérieusement les possibilités technologiques et législatives pour déployer ces drones. Pourquoi même ne pas voir au-delà du système français et étudier la faisabilité de drones autonomes ?

Sources :
– https://www.lecho.be/dossier/sncb/sncb-la-ponctualite-des-trains-tombe-a-son-plus-bas-niveau/10511941.html
– https://moustique.lalibre.be/actu/belgique/2024/01/26/dans-le-cauchemar-de-la-sncb-la-situation-est-tellement-grave-que-je-prends-deux-trains-plus-tot-pour-arriver-a-lheure-277001
– https://www.rtl.be/page-videos/belgique/societe/vols-de-cables-test-dun-drone-par-infrabel-pour-surveiller-le-rail/2018-11-14/video/167575
– https://www.telesambre.be/info/un-drone-pour-lutter-contre-les-vols-de-cables/28142
– https://www.rtbf.be/article/un-drone-pour-lutter-contre-les-vols-de-cable-c-est-l-idee-lancee-par-infrabel-10072415
– https://emploi.sncf.com/reportages/des-drones-pour-la-maintenance-et-la-surete-des-lignes-de-chemin-de-fer/
– https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/sncf-drones-surveiller-voies-ferrees-bourgogne-franche-comte-1867686.html

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