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Combattre le fléau du décrochage scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles : Un défi plus que crucial !

Introduction :

Dans cet article, le GT Jeunesse & Enseignement met en garde contre les signes avant-coureurs du décrochage scolaire si des mesures concrètes ne sont pas mises en place dans un avenir plus ou moins proche. Nos étudiants représentent la future génération et il est de notre devoir de leur offrir toutes les chances de réussite. C’est pourquoi cette lutte nous semble cruciale.

Quelques notions :

Pour bien comprendre cet article, il est nécessaire de saisir ce qu’est le décrochage scolaire. En réalité, il s’agit d’un phénomène assez complexe aux conséquences plus que dévastatrices, qui continue de peser sur le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais que recouvre exactement le terme « décrochage scolaire » ? Ce terme désigne un abandon prématuré des études sans l’obtention d’un diplôme, entraînant ainsi une rupture dans le parcours éducatif et compromettant l’avenir des jeunes concernés.

Les chiffres :

Maintenant, intéressons-nous aux chiffres, ça tombe bien, une membre de notre mouvement politique s’est penchée sur ce sujet et voici ce qu’on peut en tirer. En février 2023, lors d’une question orale au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Députée (MR) Stéphanie Cortisse a divulgué des chiffres alarmants sur le décrochage scolaire, mettant ainsi en lumière l’ampleur du défi éducatif actuel. Entre les années scolaires 2020-2021 et 2021-2022, le décrochage scolaire aurait augmenté de manière significative, avec une progression de plus de 28 %. Cette tendance est particulièrement préoccupante dans l’enseignement secondaire, où l’augmentation atteint 56 %, selon les données partagées en commission par la Ministre de l’Éducation, Caroline Désir.

De plus, les taux d’absentéisme scolaire ont également atteint des niveaux inquiétants, presque doublant par rapport à l’année scolaire précédente, avec une hausse de 45 % en Wallonie et de 36 % à Bruxelles en 2020-2021. Ces chiffres alarmants témoigneraient-ils d’un début de crise profonde qui nécessite une réponse immédiate et efficace ? Selon nous, oui. Et, les études mentionnées ci-dessus semblent confirmer notre opinion quant à la qualité éducative, pourtant si essentielle pour notre jeunesse, surtout à une époque où les exigences sont de plus en plus prégnantes.

La crise de la COVID-19 a évidemment favorisé ces inégalités et contribué à accroître le risque de décrochage scolaire pour le plus grand malheur des étudiants. Une enquête menée par Pisa en 2022 met en lumière les effets néfastes de la pandémie sur l’éducation, notamment à travers la détérioration du bien-être psychologique des élèves, la rupture des liens sociaux et la difficulté d’adaptation aux nouvelles modalités d’enseignement à distance.

D’autres données récentes de l’étude Aped, basée sur les données Pisa 2022, révèlent une réalité préoccupante : 53 % des élèves francophones fréquenteraient des écoles qualifiées de « quartiers difficiles ». Cette situation paraît témoigner des profondes inégalités qui persistent au sein du système éducatif belge francophone. En effet, selon cette même étude, la Belgique francophone est identifiée comme l’un des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) possédant l’un des systèmes scolaires les plus inégalitaires.

Nos solutions : 

Face à un tel constat, quelles sont les mesures mises en place par le Ministère de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Des mesures intéressantes ont été mises en place, telles que la détection systématique des absences injustifiées dès le premier demi-jour d’absence et le rappel à la loi automatique pour les élèves dépassant un certain seuil d’absences injustifiées. Cependant, nous craignons qu’elles ne soient pas à la hauteur du problème et qu’il soit nécessaire, en plus de cela, d’adopter une approche plus humaine envers celles et ceux qui montrent, par leur comportement et leur quotidien, des signes précurseurs d’un décrochage scolaire.

Pour le GT Jeunesse et Enseignement, il est plus qu’indispensable d’adopter une approche globale et multidimensionnelle pour prévenir et combattre le décrochage scolaire. Selon nous, cela implique notamment d’investir dans des mesures de soutien psychosocial pour les élèves en difficulté, de renforcer les liens entre l’école, la famille et les services sociaux, et de repenser les pratiques pédagogiques pour rendre l’enseignement plus inclusif et adapté aux besoins de tous les élèves. 

De plus, il est selon nous primordial de promouvoir l’équité dans l’éducation en s’attaquant aux facteurs structurels qui alimentent les inégalités sociales et économiques. Cela passe par une réforme des politiques d’affectation des élèves et une valorisation des écoles en zone défavorisée.

D’autres facteurs indirects, tels que la nécessité d’un réinvestissement dans les infrastructures scolaires déficientes, conjuguée à une amélioration des conditions financières et de travail des enseignants, participeraient à une lutte contre le désintérêt et l’écartement de l’école.

Une dernière piste que nous avons étudiée nous semble tout à fait envisageable pour lutter contre ce décrochage scolaire. C’est celle de l’adaptation du système éducatif belge aux évolutions significatives, notamment dans le domaine de la technologie, de l’intelligence artificielle et des nouvelles méthodes d’apprentissage. Il est plus qu’impératif de repenser notre approche de l’enseignement pour qu’elle soit plus en phase avec les besoins et les réalités de notre siècle.

 Conclusion : 

Ainsi, lors de nos recherches pour élaborer cet article, nous avons pu observer que la lutte contre le décrochage scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles nécessite une action lucide de la part de tous les acteurs concernés, particulièrement le Ministère de l’Éducation. Il est aujourd’hui plus que temps de prendre des mesures ambitieuses et de mettre en œuvre des solutions efficaces pour offrir à chaque jeune la possibilité de réussir et de s’épanouir dans sa vie personnelle et professionnelle. Pour surmonter ce défi crucial, pour l’avenir de notre société, il est plus que nécessaire d’adopter une vision lucide et clairvoyante de la problématique.

Rendons la jeunesse possible !

 

Adrien WERY
Délégué Jeunesse, enseignement,
formation & vie étudiante

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