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Touche pas à mon chauffeur !

Récemment, les quatre sociétés de transports en communs, la TEC, de Lijn, la SNCB et la STIB, se sont manifestés d’une seule voix, alarmant sur la situation des agents des transports en communs.  

En 2023, c’est 15 agressions par jour qu’ont subi ces agents. Cela représente 250% d’augmentation de cas d’agressions à l’encontre du personnel de la TEC et une augmentation de 1,5% des cas d’agression dans les quatre sociétés par rapport à 2022, qui était déjà une année record.  

Propos sexistes, intimidations, crachats, menaces, racisme, coups, tabassages, tirs, jet de brique, couteau sous la gorge. Pour chaque exemples cités précédemment,  un fait de violence s’est produit depuis début 2023 sur un personnel des transports en commun, et ils ne sont pas tous recensés.

Ces agents doivent en plus parfois subir la double peine, se mettant en grève après de nombreux drames commis à leur égard, les voilà critiqués, parfois insultés, sur les réseaux sociaux. [1] 

Concernant les causes, les quatre sociétés  sont unanimes : la justice ne suit pas et la police n’est pas assez présente.[2]  Il est donc nécessaire d’augmenter les patrouilles policières visibles aux heures de pointes et être disponible à tout moment de la nuit.  

Au vu de la situation actuelle préoccupante, il est nécessaire pour les agents de sécurité des transports de se voir attribuer comme mission primaire de s’assurer de l’intégrité physique et morale du personnel des transports.  

Aussi, s’assurer que les systèmes de vidéosurveillance soient opérationnels, suffisamment performants en termes de qualité pour dresser un portrait-robot lors d’éventuelles agressions physiques mais également en ce qui concerne l’enregistrement audio lors d’agressions verbales. Celles-ci se doivent d’être dissuasives, consultables dans un délai raisonnable et suffisamment qualitatives pour fournir des preuves facilitant la procédure judiciaire.  

Par exemple, pour le cas des trains, encore assez récemment, les caméras de vidéosurveillances n’étaient pas consultables en direct, ce qui ne favorise pas une intervention des services de sécurité rapide et efficaces. Ces images n’étaient consultables que sous un délai de 7 jours après leur téléchargement, une période assez restreinte donc. [3] 

Enfin, les campagnes de sensibilisations communes telles que celle lancée récemment par les 4 sociétés de transports sont aussi cruciales pour une meilleure compréhension des métiers du personnel et aussi parce que la répression n’a pas d’effet si l’éducation ne suit pas.  

Soyons respectueux envers les personnes qui se dévouent au service essentiel qu’est la mobilité dans une société moderne et ayons une pensée particulière à celles et ceux qui au gré de ce dévouement, se sont vus subir une quelconque agression physique ou verbale ou sont inquiets d’aller au travail tous les jours depuis la recrudescence de ces faits.  

Dorsan DE POTTER
Délégué Justice, sécurité,
défense, protection des libertés
individuelles

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