20240829-3-image____la_une__site__720

Des récoltes décevantes à venir…

Les récoltes de céréales de cet automne en Belgique promettent d’être mauvaises, avec une qualité et un rendement inférieur à celui espéré.

La faute en incombe à une météo désastreuse, accrue par le réchauffement climatique. Les précipitations excessives, couplées à un manque d’ensoleillement, ont fortement affecté les cultures. Dès le printemps, des épisodes de gel tardif ont endommagé les jeunes plants, tandis que des pluies incessantes durant l’été ont empêché une maturation optimale des céréales. Les rendements en blé tendre, par exemple, sont inférieurs de 20 à 40 % par rapport à la moyenne des années précédentes. De plus les sols saturés d’eau ont rendu difficile l’accès aux champs pour les moissonneuses, retardant les récoltes et augmentant les risques de pertes. Le blé récolté est souvent trop humide, ce qui complique son stockage et réduit son prix de vente​.

Les agriculteurs risquent donc de voir leurs revenus, déjà modestes, diminuer encore plus, tandis qu’une baisse de la production pourrait augmenter le coût global des céréales, coût qui se répercuterait tout au long de la chaine de production et augmenterait le prix des produits contenant des céréales pour le consommateur.

Le secteur agricole est, par la loi de la nature, vulnérables aux aléas climatiques, mais il est nécessaire de soutenir la mise en place de politiques d’adaptations aux nouvelles conditions climatiques, que ce soit par le choix de variétés plus résistantes ou par des pratiques agricoles innovantes.

Le réchauffement climatique joue un rôle central dans les difficultés rencontrées par l’agriculture belge. Les épisodes de gel tardif, les précipitations intenses et les périodes de sécheresse sont des manifestations de plus en plus fréquentes du changement climatique. Selon des experts, ces phénomènes pourraient devenir la norme si les tendances actuelles se poursuivent​.

Les agriculteurs doivent donc s’adapter à un climat de plus en plus imprévisible. Cela implique non seulement des changements dans les pratiques agricoles, mais aussi une réflexion sur la gestion de l’eau, la diversification des cultures et l’amélioration des systèmes d’irrigation.

Les récoltes de céréales en Belgique à l’automne 2024 sont un rappel brutal des défis posés par le changement climatique. Face à des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes, le secteur agricole doit s’adapter pour survivre. La situation actuelle met en lumière l’urgence de mettre en place des stratégies d’adaptation durable pour garantir la sécurité alimentaire du pays dans les années à venir. Le rôle du politique est d’inciter et d’accompagner ces politiques d’adaptation, avec, par exemple, une meilleure répartition des subsides, distribués selon les modes de production et non plus selon la taille de l’exploitation.

Louis-Suliac RUFFIER D’EPENOUX
Délégué Développement durable, environnement,
agriculture, bien-être animal, ruralité,
énergie & climat

Ajoutez votre titre ici

Tu as aimé ? Alors partage

Facebook
Twitter
LinkedIn

Toi aussi, deviens membre !