22 Minutes…

22 minutes, c’est 4,9 fois Bohemian Rhapsody de Queen. 22 minutes, c’est le temps qu’il reste à un discours de GLB quand il dit “et je terminerais par ca”. 22 minutes c’est le temps que le délégué environnement essaye de faire croire qu’il tient au lit.

22 minutes, c’est aussi le temps pendant lequel le réacteur Tokamak WEST du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) en France a réussi à maintenir une réaction plasma. – exactement 1 337 secondes, le 12 février dernier.

La fusion nucléaire, c’est le processus qui alimente le Soleil et les étoiles. Contrairement à la fission nucléaire (utilisée dans les centrales actuelles), qui casse de gros atomes comme l’uranium pour produire de l’énergie, la fusion consiste à combiner de petits atomes pour en créer un plus gros, en libérant une énorme quantité d’énergie.

Elle a l’avantage de produire beaucoup plus d’énergie que la fission, et beaucoup moins de déchets nucléaires, de ne pas risquer de réactions en chaîne incontrôlées et de disposer de ressources quasi illimitées, les atomes légers étant abondants par rapport aux atomes lourds.

Mais elle n’est pas viable actuellement, de par les énormes températures et pressions nécessaires, les infrastructures coûtent extraordinairement chères (le réacteur ITER en France à couté jusqu’à présent 25 milliards d’euros), et pour l’instant la fusion consomme plus d’énergie qu’elle en produit.

22 minutes, c’est donc à la fois une durée anecdotique et un exploit scientifique. Si la fusion nucléaire devient un jour une source d’énergie viable, elle pourrait révolutionner notre manière de produire de l’électricité, en offrant une énergie propre, abondante et sûre. En attendant, ces avancées nous rappellent que chaque seconde compte dans la quête d’un avenir énergétique plus durable…