par tie biais d’ac)vités ludiques et d’ac)ons de sensibilisa)on. RTBF. CeJe dernière proposera une émission spé
ciale tournée dans une école par)cipante.
De nos jours, de nombreux jeunes entrent dans la vie active sans maîtriser les bases de la gestion financière. Entre la digitalisation des moyens de paiement et la complexité du système fiscal, savoir gérer son argent est devenu une compétence essentielle. Pourtant, en Belgique, et particulièrement en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’éducation financière reste trop marginale dans les programmes scolaires. Dans ce contexte, l’instauration d’un cours abordant cette thématique pourrait s’avérer intéressant pour préparer les jeunes à faire face aux enjeux financiers.
Une jeunesse mal armée face à ces enjeux.
Les chiffres sont parlants : une enquête de Febelfin révèle que 50 % des jeunes belges sont incapables de gérer un budget et que 75 % ne savent pas que les banques convertissent l’épargne en crédits. De plus, près d’un quart des jeunes s’attribuent une note inférieure à 5/10 en matière de connaissances financières. Ce manque de connaissance a plusieurs implications : difficultés à épargner, recours excessif au crédit à la consommation, surendettement ou encore stress lié à l’argent. En d’autres termes, plus un jeune manque de connaissances financières, plus il a tendance à prendre des décisions compromettantes pour son avenir économique.
Une éducation financière encore trop timide.
En Flandre, l’éducation financière fait partie des compétences de base enseignées à l’école secondaire. Les élèves flamands bénéficient d’un cadre structuré qui leur permet d’apprendre à gérer un budget, comprendre les risques d’un crédit ou encore déchiffrer une fiche de paie. En Fédération Wallonie-Bruxelles, en revanche, l’éducation financière est seulement abordée de manière transversale, dans les compétences « développement durable » et « éducation à la citoyenneté ». Cela signifie qu’il n’existe aucun cours dédié à cette thématique, ce qui empêche une réelle appropriation des concepts-clés.
L’éducation financière : un levier d’autonomie et d’égalité
Un cours dédié à l’éducation financière permettrait non seulement de prévenir le surendettement, mais aussi d’offrir aux jeunes les compétences nécessaires pour prendre des décisions éclairées tout au long de leur vie. Cela inclurait :
– La gestion d’un budget personnel et familial
– La compréhension des prêts et des crédits
– L’épargne et l’investissement
– Les bases de la fiscalité
– L’importance de l’assurance et de la prévoyance
Rende accessible ces notions permettrait de rendre les jeunes plus autonomes et de réduire les inégalités sociales. En effet, les jeunes issus de familles moins favorisées ont souvent moins d’accès à ces connaissances par le biais de leurs parents. L’école doit donc jouer son rôle pour éviter qu’ils ne partent avec un handicap supplémentaire. Plusieurs pays l’ont compris et ont fait de l’éducation financière une priorité. En Finlande, par exemple, la gestion de budget et l’épargne sont enseignées dès l’école primaire. En Fédération Wallonie-Bruxelles, nous devons suivre cette voie et aller plus loin en instaurant un cours obligatoire et structurant d’éducation financière, accessible à tous les élèves.
Conclusion : Une nécessité pour la jeunesse
Les jeunes belges ne peuvent plus se permettre d’entrer dans la vie adulte sans un minimum de bagage financier. Un cours dédié permettrait d’éviter des erreurs coûteuses et de favoriser une culture de responsabilité économique. Alors que la Flandre a déjà intégré l’éducation financière dans son programme scolaire, il est temps que la Fédération Wallonie-Bruxelles se penche sur le sujet. Former nos jeunes à la gestion de l’argent, c’est leur donner les moyens de construire un avenir sécurisé et ambitieux. Il est temps d’agir pour leur offrir un enseignement à la hauteur des défis de demain.
Pierrick DELSTANCHES
Délégué Jeunesse, enseignement, formation & vie étudiante
