Depuis l’arrivée de l’IA (intelligence artificielle), on observe une accélération des tendances sur les réseaux sociaux. Chacun veut sa photo en mode Ghibli, son starter pack, son portrait façon GTA… et quoi encore ? Chaque semaine, une nouvelle tendance débarque ! Et tous ceux qui y ont participé la semaine dernière participeront à celle de la semaine prochaine… et ainsi de suite.
Je suis sûr que plusieurs d’entre vous ont joué le jeu sur Instagram. Ne faites pas semblant, je vous vois…
Premièrement, il y a des problématiques liées au fait que les IA volent le travail des artistes et des graphistes. Que ça soit en les remplaçant ou en plagiant éhontément leur style et leur identité visuelle. On ne parlera pas ici de leur aspect déshumanisant, parce que je suis le délégué Environnement et pas délégué Technologies.
Ici, on va parler de ce que représente la consommation énergétique d’une IA.
Il est très difficile d’estimer la consommation réelle d’énergie due aux IA. En effet, elle est regroupée au sein de la consommation des datacenters. Mais on peut néanmoins constater une corrélation entre le bond en popularité des IA auprès de l’ensemble de la population, et une augmentation rapide et dramatique de la consommation énergétique des datacenters. On constate également qu’un datacenter d’IA consomme 4 à 5 fois plus qu’un datacenter traditionnel. On sait également qu’un requête Chat-GPT consomme 10 fois plus que la même demande sur Google.
Si les datacenters consomment aujourd’hui 2% des ressources énergétiques mondiales, c’est déjà le double de ce qu’ils consommaient en 2022. En 2026, ils consommeront plus que la Suède et en 2030, plus que le Japon.
En aucun cas je ne dis qu’on ne doit pas y avoir recours. Mais, il faut mesurer son besoin par rapport à sa demande. L’utilisateur doit se montrer responsable et utiliser l’outil approprié à sa tâche. Pour la même raison qu’on ne laisse pas tourner sa voiture dans l’unique but de charger sa voiture, car ce sont des millions de requêtes, accumulées ensembles qui ont un effet dévastateur sur l’environnement.
Et arrêtez de mettre un filtre Ghibli sur votre story Insta !
Louis-Suliac RUFFIER D’EPENOUX
Délégué Développement durable, environnement, agriculture, bien-être animal, ruralité, énergie & climat
