20250528-5-Image à la Une (site)

L’entrisme des Frères musulmans en France : un enjeu démocratique européen

Le récent rapport commandé par le ministère français de l’Intérieur sur les Frères musulmans a fait l’effet d’un électrochoc. Loin d’être un phénomène purement hexagonal, cette stratégie d’entrisme soulève des questions profondes quant à la résilience de nos démocraties face à des formes insidieuses d’islamisme politique. À travers une approche critique mais mesurée, il est essentiel d’interroger l’impact de cette mouvance en Belgique et en Europe, ainsi que les réponses à y apporter dans un cadre libéral et démocratique.

Une stratégie d’influence bien rodée
Le rapport français dresse le portrait d’un islam politique structuré, usant des libertés démocratiques pour diffuser progressivement une vision religieuse et sociétale en rupture avec nos principes fondamentaux. Plutôt que de s’appuyer sur la violence, les Frères musulmans investissent les structures éducatives, associatives, et parfois même les institutions publiques, dans une logique de long terme. Cette méthode, qualifiée d’« entrisme », constitue un défi d’autant plus redoutable qu’elle se camoufle derrière le masque du dialogue, de l’antiracisme ou de la lutte contre les discriminations.

La Belgique, un terrain vulnérable
Le rapport pointe également la Belgique comme un carrefour de cette mouvance. Georges-Louis Bouchez, Président du MR, a d’ailleurs sonné l’alarme en dénonçant un aveuglement et un électoralisme qui ont permis à certaines composantes fréristes de prospérer dans notre pays. Il évoque une infiltration réussie, des revendications religieuses portées jusque dans les parlements, et une forme d’emprise intellectuelle sur une partie de la gauche bien-pensante. Denis Ducarme, Député fédéral MR, a quant à lui exprimé de forts soupçons d’entrisme au sein même du Parlement fédéral. Ces alertes ne doivent pas être ignorées.

Un enjeu démocratique européen
Ce phénomène dépasse les frontières françaises ou belges : il touche l’ensemble de l’espace européen. Face à une mouvance qui exploite les failles de l’État de droit, les démocraties libérales doivent opposer une réponse ferme mais juste. Il ne s’agit pas de restreindre la liberté religieuse, mais de tracer une ligne rouge claire entre foi personnelle et activisme politico-religieux. Le combat contre l’islamisme politique ne doit jamais devenir une stigmatisation des musulmans : il doit rester un combat pour la liberté, l’égalité hommes-femmes, la laïcité, et la primauté de la loi civile.

Préserver nos valeurs, affirmer notre cap
Le temps de l’aveuglement est révolu. Le libéralisme, parce qu’il repose sur les droits fondamentaux et la liberté de conscience, doit être le fer de lance du combat contre toutes les formes d’extrémisme. À travers des outils juridiques, éducatifs et politiques, nous devons affirmer avec force que les valeurs européennes ne sont pas négociables. Les JeunesMR s’inscrivent pleinement dans cette vigilance active. C’est une exigence de cohérence, mais surtout une nécessité démocratique.


Cédric DE BUF
Délégué International, migration,
affaires étrangères et européennes

 

Tu as aimé ? Alors partage

Facebook
Twitter
LinkedIn

Toi aussi, deviens membre !