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Carton bleu : Quand la gauche défend l’immobilisme ! Quel avenir veulent-ils pour les jeunes?

La  semaine dernière, la gauche parlementaire a rejeté une proposition de loi visant à limiter les allocations de chômage à deux ans. Deux ans pour se former, retrouver un emploi, ou s’orienter. Deux ans pour que la solidarité reste un tremplin, pas une impasse. Le signal envoyé est catastrophique. PS, Ecolo, Défi ainsi que le PTB et le Vlaams Belang ont préféré défendre un modèle périmé, celui du chômage illimité, comme si l’immobilisme était une conquête sociale. En réalité, ce modèle ne protège plus personne. Il fabrique de l’exclusion lente et organise l’invisibilité de milliers de personnes.

 

La Belgique est l’un des seuls pays européens à ne pas limiter la durée du chômage. En France, c’est entre 6 et 18 mois. En Allemagne, 12 à 24 mois, selon l’âge. Aux Pays-Bas, 24 mois maximum. Partout ailleurs, l’allocation est temporaire et conditionnée à une dynamique de retour à l’emploi. Ici, on continue de distribuer sans condition réelle, sans exigence, et parfois sans aucun résultat pendant 5, 10, 15 ans. C’est absurde. C’est coûteux. Et c’est dangereux.

 

Les chiffres sont sans appel : plus de 200.000 Belges sont en chômage depuis plus de deux ans. Le système nous coûte chaque année plus de 6 milliards d’euros. Et le taux de retour à l’emploi diminue drastiquement au fil des mois. Après un an d’inactivité, les chances de retrouver un emploi chutent de 60 %. Plus l’on reste dehors, plus on s’éloigne du marché du travail. Voilà la vérité que certains refusent de voir.

 

Alors non, nous ne laisserons pas dire que cette réforme était brutale. Ce qui est brutal, c’est d’abandonner des jeunes dans un système qui les maintient sous perfusion. Ce qui est inhumain, c’est de prétendre les protéger tout en leur refusant une chance réelle de s’en sortir. Le PS parle d’humanité, mais organise la dépendance. Ecolo parle d’inclusion, mais oublie celles et ceux qu’on confine à l’inactivité. Et DéFI ? Il regarde ailleurs, avec élégance, pendant que l’échec se perpétue.

Limiter le chômage à deux ans ne signifie pas couper les ponts. Cela signifie instaurer un contrat clair : oui à la solidarité, mais aussi à la responsabilité. Oui à l’accompagnement, mais aussi à l’engagement. Oui à la deuxième chance, mais non à l’attente éternelle. Ce modèle fonctionne ailleurs. Il est plus juste, plus dynamique, plus équitable.

 

Nous, les Jeunes MR, assumons une vision libérale de la solidarité : celle qui soutient les parcours, pas l’inaction. Celle qui responsabilise, pas qui infantilise. Celle qui croit au potentiel de chacun, et non à son immobilisation administrée. Nous voulons une société où le travail paie, où les efforts sont reconnus, et où personne ne reste sur le bord du chemin sans qu’on lui tende la main… mais une main tendue vers l’avenir, pas vers le néant.

 

À ceux qui préfèrent la compassion passive, nous opposons le courage de dire que le chômage illimité est une trahison générationnelle. Il trahit les jeunes qui veulent avancer. Il trahit ceux qui travaillent et financent ce système. Il trahit même ceux qu’il prétend aider, en les condamnant à une vie sans projet, sans rythme, sans dignité. Le libéralisme que nous défendons est une boussole, pas un filet. Il dit : on ne vit pas dignement sans projet. On ne se réalise pas dans l’attente. Et on ne construit pas une société solide sur la peur de faire bouger les lignes.

 

Nous continuerons donc à porter ce débat, contre les tabous, contre les postures, contre les calculs politiques. Parce qu’il est urgent d’oser à nouveau des réformes courageuses, y compris si elles déplaisent aux bastions idéologiques. Parce que la jeunesse mérite mieux qu’un système qui l’endort. Elle mérite un cadre clair, des perspectives, des outils, des passerelles. Elle mérite la liberté de réussir, pas la permission de rester sur place.


David CIOPONEA
Délégué Emploi, entrepreneuriat, économie & fiscalité
 

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