Pour ce premier article du GT Santé, nous avons souhaité parler d’un sujet peu commun concernant la sexualité : la contraception masculine.
Comme contraceptions dites « classiques », nous pouvons retrouver le préservatif externe qui est efficace à 98% si utilisé correctement, pensez d’ailleurs à vérifier la date de péremption et la norme CE lors de son utilisation. Il existe également la pilule, les anneaux vaginaux ou encore le patch qui diffusent des petites quantités d’hormones qui empêchent l’ovulation. Ceux-ci sont plus efficaces que le préservatif avec une efficacité de 99,7% si utilisée correctement également. Idem pour les stérilets, dispositifs laissés entre 3 et 10 ans et posés par un médecin dont l’efficacité avoisine les 99%. Il est important de signaler qu’aucune de ces méthodes, hormis le préservatif, ne protège pas des IST.
Dans cet écrit, nous avons souhaité parler de la contraception masculine, car nous pensons que c’est pertinent dans l’ère actuelle, qu’il est important de partager la responsabilité de la contraception du couple, mais aussi que les hommes puissent prendre en charge leur contraception.
Il est bon de noter qu’il y a encore beaucoup de désinformation concernant la contraception de manière générale auprès des jeunes. Une travailleuse sociale dans un planning familial nous a d’ailleurs fait part de sa rencontre avec deux jeunes lors d’une consultation. Il s’est avéré que le couple prenait la pilule à deux, un jour sur deux. Ce qui ne sert finalement à rien.
Il existe également une autre possibilité, qui n’est cependant pas encore reconnue par les autorités de santé en Belgique : la contraception masculine thermique.
Celle-ci n’est pas créée à base d’hormones, et ne protège pas des IST. Elle est en général efficace uniquement après 3 mois mais il n’y a pas, à l’heure actuelle, d’étude à grande échelle. Il est d’ailleurs conseillé d’effectuer des spermogrammes afin de vérifier leur efficacité.
Cette contraception qu’on appelle thermique consiste à rapprocher les testicules vers le haut du corps, ce qui va amener vers une augmentation de la température corporelle et rendre inactif les spermatozoïdes.
Il existe à ce jour trois méthodes :
- Le slip “Remonte-Couilles Toulousain” consiste à faire passer le pénis et le scrotum (la peau qui entoure les testicules) à travers un anneau sur l’avant du slip. Avec cette technique, les testicules se rapprochent du corps, ce qui augmente leur température de quelques degrés, rendant les spermatozoïdes inactifs. Cette méthode est réversible. Il doit être porté 15h/jour. Le spermogramme permettra de vérifier cette efficacité. Peu coûteux pour les plus doués en couture.
- L’AndroSwitch® (anneau thermique) suit le même principe : le pénis et le scrotum sont passés dans un anneau en silicone. Il doit être porté 15h/jour. Efficace après environ 3 mois d’utilisation. Le spermogramme permettra de vérifier cette efficacité. Cette méthode est également réversible et coûte environ 40 euros.
- SpermaPause® (Slip chauffant) est un caleçon doté d’une compresse thermique qui réchauffe les testicules à 41°c rendant les spermatozoïdes inactifs. Il doit être porté environ 3h/jour. Cette méthode semble réversible mais n’a été que peu étudiée. Le dispositif (2 caleçons, 1 compresse chauffante et 1 batterie) coûte 95€.
Une étude révèle qu’une contraception masculine sous forme de pilule a été testée sur des souris mâles, réduisant la production de spermatozoïde. La méthode n’a toujours pas de garantie de succès aujourd’hui.
Pour le GT santé : Laura Grifnée , Arnaud Sana , Muhammed Eren Aydin , Quentin Vallette , Julien Liegeois.
Sarah SCIARRABBA
Déléguée Santé,
premiers secours, pension &
affaires sociales
