Le don d’organe n’est pas seulement un geste altruiste. C’est une démarche qui permet de sauver des vies. Chaque année dans le monde, des milliers de personnes attendent désespérément de recevoir un organe pour leur permettre de vivre. Cependant, il est fréquent que la demande excède l’offre disponible, avec trop de receveurs et pas assez de donneurs. Cela souligne ainsi l’importance cruciale de sensibiliser et d’encourager un plus grand nombre de personnes à devenir donneurs.
Le don d’organe est une chance pour de nombreuses personnes de continuer à vivre, de pouvoir à nouveau revivre. Imaginez un individu qui attend une transplantation cardiaque pour enfin reprendre le sport, ou tout simplement pour avoir de nouveau une vie normale. Pour ces individus et leurs familles, le don d’organe n’est pas qu’un geste de solidarité, mais c’est un don, un don de vie mais également une chance, une chance de pouvoir à nouveau vivre.
Que dit la législation ? En vertu du principe « qui ne dit mot consent, en Belgique, nous sommes tous présumés donneurs sauf si nous faisons officiellement part de notre refus de notre vivant. Cependant, si vous n’êtes pas inscrit officiellement comme donneur auprès de votre commune, les équipes médicales ont l’obligation de consulter votre famille. Cette consultation peut faire perdre un temps médicalement précieux mais peut aussi placer vos proches face à un choix douloureux qui leur est difficile de poser.
Afin que votre décision soit respectée, il est nécessaire de vous enregistrer officiellement auprès de votre administration communale, seule compétente pour enregistrer votre volonté. De plus, depuis plusieurs années maintenant, chaque citoyen aura la possibilité de recevoir les informations nécessaires au don d’organe durant les élections communales mais également de s’enregistrer lors de celles-ci. Il est important de noter que le don d’organes est un acte gratuit et anonyme, soulignant ainsi la pureté de l’intention derrière ce geste altruiste.
Il est donc essentiel que chaque individu exprime sa volonté de devenir donneur, soit en s’inscrivant sur le registre des donneurs, soit en portant une carte de donneur, ou alors en en parlant avec ses proches. En Belgique, plus de 460 000 personnes sont renseignées comme donneurs tandis que 216 000 se sont déclarées contre. Nous devons informer les jeunes, en parler, les sensibiliser à cette cause pour briser les tabous.
Malheureusement, la pénurie de dons est bien présente. Chaque semaine en Belgique, 2 personnes meurent faute d’organe. Plus de 1500 personnes sont sur liste d’attente, certains délais sont longs, 2-3 ans pour les reins tandis qu’il faut attendre en moyenne 1 an pour recevoir un cœur. C’est pourquoi il est impératif de continuer les efforts pour sensibiliser un maximum de personnes au don d’organe et de tissus.
Nous pouvons quand même observer une lueur d’espoir, en 2023 le nombre de Belges qui se disent prêts à donner leurs organes après leur mort n’a jamais été aussi haut!
En conclusion, le don d’organe est bien plus qu’un simple geste de bonté. Ce don permet de changer des destinées et de permettre à des personnes de pouvoir à nouveau rêver. Chaque receveur représente un maillon, un maillon d’une chaîne de vie.
Théo Jacque
Vice-président
