Le 2 novembre 2024, Ahou Daryaei, une étudiante de l’Université Azad de Téhéran, a fait un geste qui a immédiatement secoué l’Iran et le monde entier. En pleine altercation avec les forces de sécurité de son université la jeune femme a été agressée pour ne pas avoir respecté l’obligation du port du voile imposé par le régime islamique. En réaction à cette humiliation, elle a décidé de se dévêtir en public et de marcher en sous-vêtements à travers le campus. Ce geste audacieux a été filmé par des témoins et a rapidement fait le tour des réseaux sociaux.
La scène, à la fois choquante et courageuse, a été perçue comme une manifestation de résistance face à un système autoritaire qui impose aux femmes des restrictions de plus en plus strictes sur leur apparence et leur comportement. Ahou Daryaei a délibérément transformé son corps, souvent utilisé comme un outil de répression, en un symbole puissant de dissidence.
L’incident a rapidement gagné en visibilité, notamment grâce à des vidéos largement diffusées, devenant un symbole dans le cadre du mouvement “Femme, Vie, Liberté”, lancé après la mort de Mahsa Amini en 2022 , tuée par la police des mœurs pour un voile mal porté. Cette nouvelle mobilisation incarne le ras-le-bol de nombreuses Iraniennes face à la répression croissante, et la volonté d’affirmer leur droit à la liberté individuelle.
Ahou Daryaei n’est pas la première à prendre des mesures courageuses pour dénoncer la répression des droits des femmes en Iran. Cependant, son geste a pris une dimension symbolique importante dans le contexte actuel, alors que le régime islamique durcit chaque jour un peu plus la répression à l’encontre des femmes. Cette répression systématique va bien au-delà de la simple question du voile, elle est le reflet d’un système qui vise à contrôler tous les aspects de la vie des femmes iraniennes.
Ce geste fort rappelle que, malgré la violence et les menaces qui pèsent sur elles, les femmes iraniennes continuent de se battre pour leurs libertés. Le nom d’Ahou Daryaei restera gravé dans la mémoire collective comme un symbole de la résistance des femmes iraniennes face à l’oppression.
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