par tie biais d’ac)vités ludiques et d’ac)ons de sensibilisa)on. En Belgique, l’habitat partagé s’impose comme une réponse innovante et pragmatique à la crise du logement, particulièrement dans les grandes villes où la pression immobilière est exacerbée. Colocations classiques, coliving ou encore corporate housing, ces formes de logement collectif répondent à des enjeux croissants d’accessibilité financière, de flexibilité et de convivialité. À une époque où les loyers grimpent et où l’espace devient une ressource précieuse, ces modèles d’habitat séduisent un public varié : étudiants, jeunes actifs, familles, et même seniors, attirés par l’idée de mutualiser les coûts tout en renforçant les liens sociaux.
En Belgique, l’habitat partagé s’impose comme une réponse innovante et pragmatique à la crise du logement, particulièrement dans les grandes villes où la pression immobilière est exacerbée. Colocations classiques, coliving ou encore corporate housing, ces formes de logement collectif répondent à des enjeux croissants d’accessibilité financière, de flexibilité et de convivialité. À une époque où les loyers grimpent et où l’espace devient une ressource précieuse, ces modèles d’habitat séduisent un public varié : étudiants, jeunes actifs, familles, et même seniors, attirés par l’idée de mutualiser les coûts tout en renforçant les liens sociaux.
Selon une étude menée par l’ASBL SAMEN HUIS, 17% des logements en Belgique sont des colocations. Ce pourcentage devrait encore grimper[1]. Cependant, cet essor ne va pas sans poser des questions complexes en matière de politique et de droit. Entre les défis fiscaux, les implications urbanistiques et les attentes sociétales, les pouvoirs publics et les acteurs du marché doivent trouver un équilibre pour encadrer ces pratiques tout en favorisant leur développement. Les Jeunes MR devraient être favorables à l’assouplissement des réglementations, voyant dans l’habitat partagé une opportunité pour encourager l’autonomie individuelle et résoudre la crise du logement de manière durable. Cet article propose d’explorer les enjeux juridiques, politiques et sociaux liés à cette évolution, tout en analysant les approches préconisées pour harmoniser innovation et cadre légal.
Dans ce contexte, le coliving se distingue comme une réponse particulièrement adaptée aux jeunes travailleurs en quête de logements abordables, notamment à Bruxelles. Selon les recommandations du 17 juin 2021 relatives au coliving, pas moins de 164 immeubles sont consacrés au coliving en Région bruxelloise, pour un total de 1.510 chambres[2]. Cette formule, qui allie espaces privés et zones communes aménagées avec soin, offre une solution pratique pour réduire les coûts tout en favorisant une vie communautaire enrichissante. Dans des communes comme Schaerbeek ou Saint-Gilles, où la demande pour ce type d’habitat est en forte progression, le coliving constitue une alternative précieuse pour des professionnels souvent confrontés à des contrats précaires ou à des exigences de mobilité accrue. Néanmoins, ce développement pose des questions cruciales sur la régulation nécessaire pour éviter des dérives spéculatives, susceptibles d’exclure les publics les plus modestes et de transformer ce modèle en un produit inaccessible pour une partie de la population.
Tandis que Bruxelles et la Flandre accueillent ce mode de vie avec un certain engouement, la Wallonie se montre plus réticente à l’encourager. Cette prudence s’explique par plusieurs facteurs : une volonté de préserver le caractère traditionnel des quartiers, des craintes liées à la densification excessive et des préoccupations concernant les dérives spéculatives. En outre, l’absence de réglementation claire sur la définition du coliving, sa fiscalité et ses impacts sur le marché locatif local freine son intégration dans le paysage wallon. Certains responsables politiques estiment que ce modèle pourrait accentuer les inégalités en favorisant des logements destinés à une clientèle aisée, au détriment des familles et des ménages à revenus modestes. Ce manque d’encadrement alimente ainsi un débat autour des priorités en matière de logement dans la région.
Par ailleurs, le faible développement des colocations dans les petites villes et les campagnes s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la demande de logement partagé y est moins importante, en raison d’une population souvent plus stable et d’un moindre afflux d’étudiants ou de jeunes actifs, principaux adeptes de la colocation. De plus, le coût des logements est généralement plus bas dans ces zones, ce qui réduit l’intérêt économique de partager un logement. À cela s’ajoute une offre inadaptée, car les propriétaires privilégient souvent la location à des familles ou à des locataires uniques pour éviter la gestion de plusieurs occupants. Enfin, le mode de vie en milieu rural, marqué par une certaine autonomie et un éloignement des centres d’activité, peut-être moins compatible avec les avantages recherchés dans la colocation, comme la convivialité ou la proximité des lieux de travail ou d’étude. Ces éléments expliquent pourquoi la colocation reste principalement un phénomène urbain.
Pour garantir un développement harmonieux, il devient impératif de mettre en œuvre des politiques publiques claires et ambitieuses. Celles-ci doivent non seulement soutenir l’innovation et encourager l’émergence de nouveaux projets, mais aussi préserver l’accessibilité du logement et la mixité sociale. En trouvant cet équilibre, l’habitat partagé pourrait jouer un rôle central dans la réinvention durable et solidaire du paysage urbain belge.
La colocation ne se limite pas à une réponse économique, mais reflète aussi des aspirations sociales, relationnelles et qualitatives. Si elle permet de réduire les coûts, elle séduit également ceux qui recherchent convivialité, entraide et un cadre de vie plus humain. Par exemple, la colocation intergénérationnelle favorise des échanges riches entre jeunes et seniors : les étudiants ou jeunes actifs bénéficient d’un environnement stable et chaleureux, tandis que les personnes âgées trouvent une présence rassurante et un soutien quotidien, brisant ainsi l’isolement. De même, les colocations entre seniors offrent une alternative aux maisons de repos, permettant de maintenir une autonomie tout en mutualisant les dépenses et en profitant d’un environnement convivial. Ce modèle, qui peut être enrichi par des services personnalisés comme l’aide à domicile, incarne un choix de vie fondé sur le partage et la solidarité, répondant à des besoins profonds de lien social et de bien-être.
En conclusion, l’habitat partagé s’impose comme une alternative dynamique et adaptable face aux défis multiples du logement en Belgique. Qu’il s’agisse de coliving urbain, de colocations intergénérationnelles ou de modèles adaptés aux seniors, ce mode de vie offre des solutions économiques tout en favorisant des relations humaines plus riches et une solidarité renouvelée. Cependant, pour garantir son développement équitable et durable, un cadre réglementaire clair et inclusif est indispensable. En conciliant innovation et justice sociale, l’habitat partagé pourrait devenir un levier puissant pour transformer positivement le paysage résidentiel belge et renforcer le tissu social dans toutes ses dimensions.
[1] https://contigo.immo/louer-bien-colocation-avantages/#:~:text=La%20colocation%2C%20une%20tendance%20immobili%C3%A8re,encore%20grimper%20%C3%A0%20l’avenir.
[2] https://www.brussels.be/sites/default/files/bxl/Note_Coliving_Recommandations_VBX_17juin2021.pdf