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Roumanie : une jeunesse en marche contre l’exil et le silence.

En Roumanie, l’année électorale 2024-2025 est un carrefour décisif. C’est un moment de vérité pour un pays qui, trop souvent, a vu ses talents fuir, ses espoirs se dissiper, et ses institutions être affaiblies par la corruption. Aujourd’hui, je veux parler en tant que jeune Roumain, mais aussi en tant que citoyen européen. En tant que fils d’un pays que j’ai quitté enfant, mais qui continue de battre en moi à chaque instant.

 

Mon histoire est celle de centaines de milliers de jeunes Roumains partis pour trouver ailleurs ce que leur pays n’était pas encore capable de leur offrir : stabilité, perspectives et justice. En Belgique, j’ai grandi dans une démocratie solide, au cœur de l’Union européenne, et j’ai eu la chance de m’engager politiquement, notamment à travers les Jeunes MR. C’est précisément cet engagement qui me pousse aujourd’hui à prendre la parole pour ma génération, des deux côtés du continent.

Une génération lucide et prête à agir

La Roumanie d’aujourd’hui n’est plus celle que mes parents ont quittée. Elle a évolué, elle s’est modernisée, elle a rejoint l’Union européenne. Mais les promesses de l’intégration européenne ont été freinées, trop souvent, par les lourdeurs d’un système politique miné par la corruption, le népotisme et les jeux d’intérêts. Les jeunes Roumains ne sont pas dupes. Ils voient bien que leur avenir ne pourra être construit qu’en reprenant le contrôle de leur pays, de ses institutions, de ses valeurs.

 

C’est cette lucidité qui me donne de l’espoir. J’ai rencontré, en Belgique et ailleurs, des jeunes Roumains brillants, actifs, idéalistes, mais aussi très conscients de ce qui ne va pas dans leur pays d’origine. Ils ne veulent plus choisir entre partir ou subir. Ils veulent réformer, participer, voter. C’est un signal fort que la classe politique roumaine doit entendre.

 

L’Europe comme boussole, pas comme prétexte

Nous, les Jeunes MR, croyons profondément à l’idée européenne. Pour nous, l’Europe est une boussole démocratique, pas une excuse pour fuir les responsabilités nationales. Elle est un levier pour bâtir des États plus transparents, plus équitables, et plus respectueux des droits fondamentaux. La Roumanie a tout à gagner à s’appuyer sur ce projet commun pour affermir l’État de droit, garantir l’indépendance de la justice et dynamiser son économie.

 

Mais cela suppose un choix clair. Un choix contre les populismes qui exploitent la fatigue civique. Un choix contre les extrêmes qui jouent avec les peurs. Un choix pour la jeunesse, pour l’éducation, pour l’innovation. Ce choix, les jeunes Roumains peuvent et doivent le faire. Et leur voix peut tout changer.

L’engagement comme héritage

En tant que jeune Roumain vivant en Belgique, j’ai longtemps porté une double identité. J’ai parfois eu le sentiment d’être entre deux mondes : celui de mon enfance et celui de mon avenir. Aujourd’hui, je comprends que cette double appartenance est une richesse, pas un fardeau. Elle me donne la responsabilité de faire le lien, de tendre la main à celles et ceux qui veulent encore croire que la Roumanie peut réussir.

Mon engagement politique, au sein des Jeunes MR, n’est pas un hasard. Il est le fruit de cette volonté : montrer que la jeunesse peut prendre les rênes, que l’exil n’est pas une fatalité, que l’on peut aimer deux pays à la fois sans trahir aucun des deux.

 

Un appel à la jeunesse roumaine

Je m’adresse donc aux jeunes Roumains, où qu’ils soient : en Roumanie, en Belgique, en France, ou ailleurs. Engagez-vous. Votez. Débattez. Refusez l’indifférence. C’est votre avenir qui est en jeu, et il n’est écrit nulle part qu’il doit se jouer à l’étranger. L’Europe vous tend la main, mais c’est à vous de choisir de construire votre pays à son image : démocratique, juste, moderne. Avec Nicușor Dan, cet avenir est possible ! Pour une Roumanie avec des institutions démocratiques et hors du champ de la corruption.

 

Les élections ne sont pas une fin, mais un début. Et ce début, c’est à vous de l’écrire !


David CIOPONEA
Membre Groupe de travail International 

 

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